Les patients doivent discuter avec leur médecin avant une gastroscopie ou une coloscopie des médicaments qu'ils doivent arrêter de prendre avant l'opération. Les experts de la DGVS le conseillent.
Informations préliminaires
Certains médicaments fréquemment prescrits, censés protéger les patients cardiaques contre les caillots sanguins mortels dans les artères, augmentent le risque de saignement pendant une gastroscopie ou une coloscopie. La Société allemande des maladies digestives et métaboliques (DGVS) avertit que ce risque existe également avec les anticoagulants plus récents. En cas d'examens endoscopiques de l'estomac ou de l'intestin avec un risque élevé d'hémorragie, le patient doit arrêter de prendre les anticoagulants. Dans tous les cas, les personnes concernées devraient en discuter de manière approfondie avec leur médecin, conseille la DGVS. D'une part, la protection contre les complications cardiovasculaires doit être prise en compte, d'autre part, les hémorragies potentiellement mortelles doivent être évitées.
Une attention particulière doit donc être portée lors de la prise d'anticoagulants oraux. Ces comprimés empêchent le sang de coaguler et de former un caillot sanguin. Un tel thrombus pourrait bloquer un vaisseau sanguin et ainsi déclencher une crise cardiaque ou une attaque. Les patients souffrant de troubles du rythme cardiaque et de ce que l'on appelle la fibrillation auriculaire ou après une opération des valves cardiaques prennent ces médicaments de façon permanente. "Si un examen endoscopique est prévu pour eux, au cours duquel des polypes doivent être retirés, cela nécessite généralement une interruption de l'anticoagulant", recommande le Pr Wolfgang Fischbach, médecin-chef de la clinique d'Aschaffenburg.
L'inconvénient des préparations contenant le principe actif phénprocoumone
L'inconvénient des préparations contenant le principe actif phénprocoumone est qu'elles augmentent le risque de saignement. Si le médecin doit retirer des polypes lors d'une coloscopie, le risque de saignement est accru. Les petites blessures de la muqueuse peuvent alors provoquer de graves hémorragies. "Si le risque de thrombose est très élevé, le patient peut combler la rupture de Marcumar par des injections d'héparine", précise l'expert de la DGVS. En effet, l'effet anticoagulant des injections d'héparine est plus facile à contrôler que celui du phénprocoumone. En cas d'hémorragie gastro-intestinale aiguë, l'héparine doit également être arrêtée immédiatement, dit l'expert.
Les anticoagulants apixaban, dabigatran et rivaroxaban, qui ont été introduits ces dernières années, sont probablement plus sûrs que le phenprocoumon, rapporte le professeur Fischbach. Après l'arrêt du traitement, le sang coagule à nouveau plus rapidement à un rythme normal. Cependant, selon l'expert, l'expérience étant encore limitée, les patients devraient également interrompre ces médicaments par précaution en cas de risque accru de saignement pendant l'endoscopie.
La Société allemande pour les maladies digestives et métaboliques (DGVS) recommande toujours aux patients de discuter avec leur médecin des médicaments qu'ils prennent avant de subir une gastroscopie ou une coloscopie. L'arrêt du médicament de son propre chef peut avoir des conséquences fatales, met en garde la société. Le gastro-entérologue doit décider, en concertation avec le médecin prescripteur, quels médicaments doivent être arrêtés dans chaque cas particulier.